La
feuille à problèmes renaît de ses cendres : quelle
bonne nouvelle !
On me demande un éditorial pour le premier numéro, moins
bonne nouvelle pour moi ! Allons-y tout de même...
Le
premier numéro de la feuille à problèmes version
papier, est paru le 28 Avril 1981. Il sagit effectivement
dune seule feuille de papier recto-verso, anonyme comme le
voulait la tradition des IREM, dans la lignée des bâtisseurs
de cathédrales du moyen âge. Peu à peu, quelques
uns osent signer leur participation, citons au hasard quelques noms
relevés parmi les plus assidus dans les premiers numéros
: René Laterza, Michel Mante. Plus tard, japparais
aussi, souvent pour donner des corrigés ou des énoncés
et finalement, en 1991, la feuille à problèmes aura
un directeur de publication, mais oui, en la personne de Gilles
Germain. Comme aucun de ces personnages nen est encore à
manger les pissenlits par la racine, ni même à sucrer
les fraises, on se contentera de ce qui précède comme
hommage aux anciens, laissant les chrysanthèmes pour plus
tard. On peut même penser que la plupart de ces pionniers
sont encore " utilisables " pour la nouvelle feuille à problèmes.
Plus
important : que voulions nous faire ?
- Lidée initiale était dabord de se faire
plaisir en cherchant des problèmes, ce qui avait été
initié à lIREM par lorganisation dun
atelier sur le problème.
- Ensuite lidée dun " enseignement par le problème
" avait été vaguement agitée.
- Enfin vint lidée quaprès tout, beaucoup
de ces problèmes qui nous amusaient tant pouvaient aussi
amuser nos élèves. En résumé, faire
des mathématiques, pour nous, cétait avant tout,
chercher et résoudre des problèmes, et nous voulions
faire partager à tous, élèves et enseignants,
notre plaisir. Assez rapidement, cette lidée de faire
découvrir à nos élèves ce quest
vraiment un problème de mathématiques a prospéré
sous forme du " problème ouvert ", qui a donné lieu
à une brochure suffisamment diffusée pour quil
soit inutile den parler ici. Mais la feuille à problèmes
nétait pas la propriété dun seul
clan, et elle sest ouverte aussi dans dautres directions
: échanges sur les erreurs des élèves, sur
des situations problèmes, sur lexpérience maths
en jeans, etc... Tout ce qui semblait intéresser et même
passionner les enseignants dans leur travail quotidien y trouvait
le cas échéant droit de cité, mais avec bien
sûr toujours cet intérêt central porté
au problème, considéré comme le coeur des mathématiques.
Que
souhaiter à la nouvelle feuille à problèmes
? Le plus important, me semble-t-il, cest que tous ceux qui
y collaborent y trouvent le même plaisir que nous à
lépoque : nous nous sommes bien amusés, car
nous étions passionnés par le problème en mathématiques,
à la fois pour nous et pour nos élèves. Cest
tout le malheur que je souhaite à tous les collaborateurs,
assidus ou occasionnels de la nouvelle publication : amusez-vous
et amusez vos élèves !
Gilbert
Arsac, 2005